Brouillard glacial
Depuis quelque temps, j’avais vraiment envie de faire une séance photo dans le brouillard. Mais malheureusement, ne commandant pas la météo, ça devenait difficile de planifier une séance qui concorderait avec un temps pareil. Finalement, c’est sur un coup de tête après avoir vu les prévisions du lendemain que nous avons décidé avec mon compagnon d’aller au parc de Miribel au lever du jour. Comme prévu, le brouillard était épais, et l’air était glacial, comme un mois de janvier en fin de compte !
Arrivé sur le parking du parc, le soleil n’avait même pas commencé à se lever. Personne à l’horizon, à part peut-être quelques pêcheurs bien déterminés. J’ai profité de la nuit pour tester mon petit panneau Led et voir l’ambiance qu’il en ressortirait avec l’épaisseur du brouillard. Il faisait si sombre, la mise au point était difficile à faire, mais le rendu flou donne un aspect fantomatique et mystérieux aux photos. Seulement deux étaient exploitables, ça fait partie du jeu aussi.
Tout doucement, la lumière commençait à augmenter. Le paysage glacé devant nous se dévoilait progressivement. Tout paraissait à l’arrêt : pas de chants d’oiseaux, pas de bruit de vélo, pas de voix qui s’élèvent… On entendait seulement nos bruits de pas, et le courant des petits ruisseau qui se déversait dans le lac.
Plus loin sur le chemin, en longeant la rivière, l’eau était d’une belle couleur bleu-vert. Les arbres tombés et le courant paisible lui donnait un aspect miroir d’émeraude, traversé par les branches et les troncs. Chaotique mais serein. En continuant un peu plus à l’intérieur des terres, le gel recouvrait tout et des empreintes de précédents passants étaient restés bien distincts.
Que j’aime cette nature gelée, la blancheur des cristaux et le calme apparent qu’il en ressort ! Car bien que le froid soit vraiment ardu, la rivière elle, continue sa course vers les lacs. Une vaste étendue d’eau et de brouillard se tient devant nous, comment faire pour passer de l’autre côté ?
Heureusement que des troncs d’arbre avaient été posés là quelque temps auparavant : un peu d’équilibre et nous voilà de nouveau en route.
Encore une rivière à passer, mais cette fois pas de troncs. Nous faisions donc quelques repérages avant de trouver un endroit plus étroit de la rivière pour sauter par-dessus. Et comme le lac, l’eau était limpide et le courant inexistant. De retour dans les terres, nous prenons le chemin du retour en contournant un grand champ gelé. Les oiseaux étaient enfin réveillés, et faisaient leurs petits échauffements du matin en volant entre le champ et les arbres qui le longeaient.
Merci d'avoir lu ce petit article !
Voilà la galerie complète, pour sortir sans avoir froid
